Tous les films

Badenfahrt - Fest vereint
Rolf Lang
Suisse
78′
Comment une communauté peut-elle faire démarrer bénévolement un grand événement unique en Suisse ? Tous les dix ans, l'un des plus grands festivals publics de Suisse met la petite ville de Baden dans un état d'urgence positif. Qu'est-ce qui motive d'innombrables personnes dans les associations les plus diverses à participer à la création de la "Badenfahrt" et à s'engager de manière incroyable ?
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Beyond Boobs
Stéphane Correa et Kristen Vermilyea
Suisse
52′
Nichons. Melons. Bazookas : la réalisatrice américaine Kristen Vermilyea a de gros seins, des douleurs au cou, au dos et des problèmes d'équilibre.
 Sa décision de subir une réduction mammaire déclenche des questions sur l'identité, le vieillissement et le corps. Kristen part dans une série d'aventures loufoques et humoristiques avant de passer sous le scalpel. Version anglaise sans sous-titres
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Blind Date (1997)
Samir Jamal Aldin, Christoph Schaub, Anka Schmid, Blaise Piguet, Bianca Conti Rossini, Heikki Arekallio et Antoine Plantevin
Suisse
97′
7 courts-métrages de 7 cinéastes qui racontent certaines des plus belles choses de la vie: les papillons dans le ventre, les mains moites de la première rencontre... et toutes ces choses totalement surprenantes qui se produisent lorsqu'on se donne des rendez-vous à l'aveugle, autrement dit des «blind dates». Einfach so Christoph Schaub (Suisse, 1997, 14 Min.) Pour son premier rendez-vous avec un inconnu, Angéla a tout prévu: elle va arriver en avance dans le grand restaurant et observer incognito l’homme qui se présentera. Pour se rassurer, elle emmène avec elle son fidèle gros chien Zacki. Mais l’inconnu se fait longuement attendre. Les quiproquos s’enchaînent…. Heureusement, Zacki est là pour la sortir d’un mauvais pas et lui trouver l’homme idéal... Le chevalier à la rose Blaise Biguet (Suisse, 1997, 17 Min.) Sepp, un jeune paysan, ne veut entendre parler ni de la fille Montandon, ni des mariages arrangés. Contre l’avis des siens, il contacte une agence matrimoniale, et décide de se rendre à Lausanne où il a rendez-vous avec sa promise, Rosa. Au cours de son voyage, il rencontre de drôles de personnages qui s’intéressent beaucoup à lui… Tiens bon, Sepp, Rosa t’attend ! Little Sister Anka Schmid (Suisse, 1997, 16 Min.) Lisa, une jeune postière timide, vit retirée dans son monde. Question coeur, la situation n’est pas vraiment brillante. Mona, sa soeur, passe délibérément une annonce dans un journal pour lui trouver un partenaire. Lisa ne supporte pas cette intrusion dans sa vie, mais elle est quand même séduite par l’idée que dix-sept inconnus s’intéressent à elle... Angélique Samir (Suisse, 1997, 11 Min.) Alessandro ne croit pas ses yeux en découvrant la beauté et le sex-appeal de la femme qui se présente à lui dans le café où ils ont rendez-vous. A tel point qu’il n’ose pas l’affronter, et se dérobe en la fuyant. Mais Angélique a de la suite dans les idées et n’est pas prête à lâcher le morceau. Elle le poursuit dans toute la ville, jusque sur le toit de la maison où Alessandro se réfugie... Joyeux Noël Bianca Conti Rossini (Suisse, 1997, 11 Min.) Le soir de Noël, Annie, une petite fille de huit ans à l’imagination vive, s’interroge sur l’identité de l’inconnu que Lise, sa mère, a invité à dîner. Elle se demande même s’il n’est pas le meurtrier que rôde dans la ville et s’attaque aux femmes seules. Peu à peu, Annie sème le trouble chez sa mère, et les deux femmes se mettent à paniquer quand on frappe à la porte. Qui est cet homme qui veut forcer la porte de la maison ?... L'hacienda du bonheur Heikki Arekallio (Suisse, 1997, 12 Min.) Dans son HLM triste et gris, Silvia rêve d’une vie à l’image des richissimes héros de « L’hacienda du bonheur », la télénovela qu’elle suit assidûment avec Johnny et Pamela, ses deux enfants. Sur un coup de tête, elle décide de faire paraître une annonce dans le journal pour trouver une âme soeur à l’image du héros de ses rêves... Les voies du Seigneur Antoine Plantevin (Suisse, 1997, 16 Min.) Soeur Angélique prie fiévreusement: l’homme qu’elle attend, un prisonnier en permission, a du retard. La Mère Supérieure, qui la surprend dans cette agitation, lui recommande de se méfier des hommes, des pervers qui pourraient tirer profit de son innocence. Soeur Angélique opine, mais lorsqu’elle entend la moto pétaradante de Rinalde qui approche, elle ne peut s’empêcher de courir à sa rencontre. Que le Seigneur soit avec elle !
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Borges - Los libros y la noche (2000)
Tristan Bauer
Argentine
82′
Allant et venant entre le documentaire et la fiction, le film aborde la vie et l'oeuvre de l'un des plus grands auteurs de langue espagnole: Jorge Luis Borges. La texture du film est une juxtaposition de documents d'archives et d'univers fascinants de labyrinthes infinis de bibliothèques et de livres. Walter Santa Ana incarne le personnage créé par l'écrivain argentin, qui n'est autre que Borges lui-même. Pour commémorer le centenaire de la naissance de Jorge Luis Borges, Tristán Bauer a réalisé un documentaire où se mêlent avec maîtrise, respect et poésie, des documents d'archives, des entretiens, des photographies retraçant les principaux moments de la vie de l'écrivain, de ses positions politiques et ses déboires avec le régime Perón à ses succès internationaux. Tristán Bauer ne se limite pas à un travail d'historien, mais restitue l'univers de l'écrivain avec sobriété et subtilité : puits infinis de l'étrange Bibliothèque de Babel, multiples couloirs, cercles, miroirs, escaliers et hexagones. Il part à la rencontre du monde de Borges, de sa fiction et parvient à évoquer l'atmosphère de ses poésies, de ses contes, de ses obsessions littéraires et métaphysiques.
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Bruder Klaus (1991)
Edwin Beeler
Suisse
79′
Le documentaire tente une approche à différents niveaux de Saint Nicolas de Flüe. Les rares témoignages et les citations de ses textes mystiques transmis, en particulier la vision de la tour et de la fontaine, permettent de dresser le portrait d'une personnalité aux multiples facettes et d'une importance historique. Version restaurée.
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Contradict
Peter Guyer et Thomas Burkhalter
Suisse
88′
Dans les rues d’Accra, deux amis organisent une collecte d’argent pour aider les États Unis d’Amérique: s’agit il d’humour ? De provocation politique ou est-ce une prophétie? Deux cinéastes suisses cherchent à répondre à ces questions avec l'aide de sept musiciens du Ghana.
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Crossing the Dust (2006)
Shawkat Amin Korki
Iraq
73′
2003, la statue de Saddam Hussein vient de tomber sur la place centrale de Bagdad. Asad et Rachid célèbre l’événement avec leurs camarades miliciens kurdes. Nous sommes au nord du pays, dans la partie kurde. Les deux compères ont pour mission de ramener de la nourriture d’un autre quartier de la ville. Sur le chemin du retour, le jovial Asad décide de recueillir un jeune garçon, qui semble perdu, et de le ramener chez ses parents. Rachid n’est pas très chaud, ayant toujours en tête le but de leur mission. Sa froideur tournera en quasi haine, presque par réflexe, lorsqu’il apprendra le prénom du gamin: Saddam. Dans le même temps, deux parents éplorés cherchent leur garçon qui se prénomme lui aussi Saddam. S’agit-il du même enfant ? Dans le même style qui a fait la réussite de Kick Off, le réalisateur kurde irakien Shawkat Amin Korki, traite sur un ton léger, ou le drame n’empêche pas l’humour, une histoire tirée d’un fait réel : sous Saddam Hussein, les parents donnant à leurs garçons le prénom du dictateur se voyaient récompensés en monnaies sonnantes et trébuchantes. Un prénom maintenant difficile à porter pour les enfants. Amin Korki entretient le suspens jusqu’au bout de ce road-movie urbain que l’on regarde avec beaucoup de plaisir.
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Delwende (2005)
S. Pierre Yameogo
Burkina Faso
86′
Au Burkina Faso, les coutumes ancestrales font souvent force de loi, dans un état confronté à la misère et au poids des traditions. Dans les campagnes, en effet certaines morts inexpliquées sont attribuées à des mangeuses d'âmes, c'est-à-dire des femmes qui en raison de leurs pouvoirs occultes et maléfiques sont selon les villageois responsables de ces disparitions. Ces femmes sont alors marginalisées et deviennent les boucs émissaires de toute une société.
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Die vierte Gewalt
Dieter Fahrer
Suisse
98′
Internet a tout changé, pour le journalisme aussi: des modèles commerciaux s’effondrent, les nouvelles sont accessibles gratuitement, partout et à tout moment. J’accompagne des journalistes dans leur quotidien, vois combien ils luttent et je fais ce qu’ils font, eux aussi: j’observe et j’interroge, je questionne, je me questionne moi-même, ma fascination et ma méfiance. Moi aussi, je me sens chez moi sur la Toile. Je suis utilisateur – tout en étant utilisé.
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Do it (2000)
Sabine Gisiger et Marcel Zwingli
Suisse
97′
A 16 ans, Daniele se met en tête de libérer le monde – une décision qui lui vaudra la une des journaux et le placera dans le collimateur de la CIA. Il prête main forte pour vider les dépôts de l’armée suisse, fournit des explosifs aux Brigades rouges et à la RAF, et planifie un attentat contre le Shah... Aujourd’hui voyant et conseiller en avenir, Daniele revient sur sa vie avec beaucoup d’autodérision. Une plongée dans la lutte armée des années 70 et une parabole sur la recherche de la bonne voie.
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Drôles de rôles
Verena Endtner
Suisse
88′
Que se passe-t-il lorsque les pères font plus de travail familial que les mères ? Un aperçu des familles où les rôles classiques ont été inversés. Les expériences de la réalisatrice avec les enfants se retrouvent dans le film sous forme de courtes animations parodiques.
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Ecuador
Jacques Sarasin
Équateur
75′
Dans un monde à sens unique, où les pays du nord exportent leur modèle économique et politique dans le monde entier, il existe un pays d’Amérique latine qui s’est engagé dans une réforme profonde de ces modèles et invente une nouvelle gouvernance, pragmatique et humaniste.Ce pays est l’Equateur.Rafael Correa, économiste réputé, venu à la politique comme on part en mission, en est devenu le Président en 2006.Il a transformé un pays aux structures archaïques en une démocratie participative, sociale, indépendante et écologique.Aux équatoriens, il a apporté l'espoir que les vieilles structures figées n'étaient pas une fatalité, que tous les citoyens avaient leur mot à dire et qu'il y aurait enfin quelqu'un pour les écouter. Ce film est fait pour tous, habitants des pays riches et en développement ; il ouvre des perspectives concrètes vers une nouvelle façon de vivre la globalisation. Il montre que d’autres projets politiques, écologiques et économiques sont possibles.Ce film n’est pas un film sur l’Equateur, mais sur un projet politique, sur une utopie devenue réalité. Il est porteur d’idées, de réflexions et de solutions sur les crises actuelles, et il propose un vrai débat autour de l’avenir de nos sociétés.
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Eduardo Falú (2009)
Oliver Primus Arno Oehri
Argentine
81′
C'est un voyage poétique à travers la musique singulière du maître Argentin Eduardo Falú (1923 - 2013) et en même temps, un portrait intime de ce musicien exceptionnel. Partant de sa relation intense avec le paysage du nord-ouest argentin, sa chère ville de Salta, les vastes plaines de la Pampa, les majestueuses montagnes des Andes et leurs canyons, les vallées fertiles et les hauts plateaux désertiques. Le film suit pas à pas chaque étape de la vie et carrière de Falú.
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Facing Mecca
Jan-Eric Mack
Suisse
27′
Roli, retraité, prête main forte au réfugié Syrien, Fareed, qui veut faire enterrer sa défunte épouse en Suisse. Toutefois, les deux hommes se voient confrontés à des obstacles administratifs insurmontables. Mais Roli a un plan.
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Gito, l'ingrat (1992)
Léonce Ngabo
Burundi
87′
Gito est un étudiant burundais qui vit à Paris. Après ses études, il rentre au pays et promet à sa compagne parisienne de la faire venir dès qu'il sera devenu ministre. Mais de retour au pays, il ne trouve pas de travail et se remet à fréquenter son amour d'enfance. Les deux femmes se rencontreront et décideront de donner une leçon à Gito.
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Ken Bugul
Silvia Voser
Sénégal
64′
Ken Bugul est une écrivaine sénégalaise qui vit là où son âme est ancrée, en Afrique. Et sa vie est exceptionnelle. Le film que lui consacre Silvia Voser en fait une existence emblématique de la condition de toutes les femmes et de tous les rapports entre l’Afrique et l’Occident. Ken Bugul est considérée comme l’un des plus brillants écrivains sénégalais et de la littérature en langue française de ces dernières décennies. Au fil des ans, empreint d’une grande maîtrise de la langue française et d’une intransigeante attention apportée au respect de l’énoncé des signifiés de sa langue originelle, le wolof, ses romans sont devenus de véritables points de référence dans le domaine des études de linguistique. "Ce que vous lisez en français dans mes romans, c’est la façon dont on pense et parle, en wolof, dans mon village". L’histoire personnelle de Ken Bugul est assombrie par l’histoire mouvementée de l’Afrique. Elle naît en 1947 dans un village isolé du Sénégal alors colonie française. Son père a déjà 85 ans et sa mère les quittera quand elle n’aura que cinq ans. Cette expérience est fondamentale pour Ken Bugul. Mal aimée mais pleine d’énergie et de goût pour la liberté, elle fait d’exceptionnelles études pour une fille villageoise, à cette époque. En 1971, elle part en Europe poursuivre des études supérieures, elle y fréquente la haute bourgeoisie, y découvre de nouvelles idéologies et libertés, l’art moderne, la drogue, l’alcool, la solitude, l’incompréhension et le mépris, la prostitution par besoin d’affection. Comme elle écrit dans « Le baobab fou » : « Pendant vingt ans je n’avais appris que leurs pensées et leurs émotions. Je pensais m’amuser avec eux, mais en fait j’étais plus frustrée encore : je m’identifiais en eux, ils ne s’identifiaient pas en moi." C’est une jeune femme brisée qui rentrera, seule et pauvre, au Sénégal. Considérée comme folle, rejetée par sa famille et la société. Durant deux ans, elle dort dans les rues de Dakar, fréquente les marginaux, les mendiants, les prostituées et les artistes. C’est dans ces conditions, sale, affamée, presque dénudée, qu’elle commence l’ébauche de son premier roman « Le baobab fou ». Epuisée, elle rentre dans sa famille. Elle trouvera refuge, écoute et réconfort chez le Sérigne, un homme sage et vénéré. Il la prendra comme 28ème épouse, lui permettant ainsi de se réintégrer dans sa société et la soutiendra dans son désir d’écriture et de liberté. Il décède en 1981, un an avant la sortie de son premier roman « Le baobab fou ». C’est un succès. Ken Bugul est invitée à présenter son livre de par le monde, rencontre un médecin béninois avec lequel elle se marie et s’installe au Bénin. Ils ont une fille Yasmina. Il décède quatre ans plus tard. Depuis près de trente ans, roman après roman, Ken Bugul compose une peinture de sa vie de femme, de ses amours, des rapports entre son continent et l’occident. « Ecrire, dit Ken Bugul, c’est éblouir les sens, et les sens n’ont pas de couleurs ». Silvia Voser nous introduit avec délicatesse dans ce monde secret et tourmenté, celui d’une artiste dont l’œuvre nous projette vers une compréhension du monde rarement atteinte.
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Kick Off (2009)
Shawkat Amin Korki
Iraq
81′
Des réfugiés occupent le stade de Kirkouk, n’ayant toujours pas trouvé de lieu où vivre. Deux amis passionnés de football veulent monter, après la victoire de l’Irak à la coupe asiatique, un tournoi entre Turcs, Arabes, Kurdes et Assyriens. Mais rien n’est simple en Irak. Dans un style enlevé, Shawkat Amin Korki livre une comédie dont la fraîcheur et l’humour soulignent d’autant plus le destin tragique de ces réfugiés dans leur pays. * * * * * * La joie de jouer En réalisant Kick Off, le jeune cinéaste kurde Shawkat Amin Korki réussit, avec peu de moyens et, surtout - car leur présence crève l’écran -, des acteurs nonprofessionnels, à exprimer la réalité d’une situation où la nécessité de la survie n’empêche pas de vouloir vivre. C’est-à-dire aussi aimer et jouer. Et ces acteurs le démontrent eux-mêmes, laissant voir leur propre joie de jouer, en faisant parfois des tonnes, pour notre plus grand plaisir. Aucun artifice pourtant, pour nous faire oublier la guerre et l’occupation: le bruit récurrent d’un rotor d’hélicoptère, le son des bombes, au loin, le petit frère d’Asu qui se traîne sur une jambe, une mine lui ayant enlevé l’autre, la situation précaire de ces réfugiés dans le stade. C’est ce stade qui sera d’ailleurs le lieu unique de l’action, dont les tribunes sont les remparts, protection hypothétique contre les agressions du monde extérieur. Le réalisateur nous en fera découvrir quasiment tous les recoins, montrant l’ingéniosité de leurs occupants à les utiliser. Korki ne nous cachera pas non plus les difficultés de coexistence entre les différentes nationalités, au moment de trouver un arbitre pour le tournoi d’Asu et Sako. Mais, là encore, il usera du ton de l’humour. Le choix du noir et blanc à la fois apporte une touche vériste, proche du documentaire - certaines scènes donnent l’impression du « direct », accentué par le sentiment d’improvisation qu’elles laissent - sentiment qu’il faut prendre ici dans un sens positif: car il apporte une telle vie au récit. Paradoxalement, cette absence de la couleur rappelle également certaines vieilles comédies italiennes des années cinquante avec leurs personnages haut en couleurs. S’il fallait trouver un film pour nous faire aimer l’Irak et les Irakiens, ce serait Kick Off qu’il faudrait choisir. Sans discussion. Martial Knaebel
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Kosh ba Kosh (1990)
Bachtiar Chudonasarow
Tadjikistan
92′
Mira arrive de Russie à Douchanbe, capitale du Tadjikistan, pour revoir son père, un joueur invétéré. Il perd souvent, et à la dernière mise, il perd tout, jusqu'à sa fille, qu'il doit donner en gage, qui plus est à un vieux joueur. Heureusement, Daler, un jeune joueur, tombe amoureux de Mira et l'aide à s'évader. Il l'emmène dans son monde à lui. Daler est le responsable d'un téléphérique quelque peu déglingué. Ses cabines transportent de tout: des touristes, du foin, des caisses de bière, le butin de divers «casses». Elles servent aussi de havre à de fugitifs rendez-vous amoureux. C'est là qu'il arrange pour Mira un inoubliable repas entre ciel et terre. Ainsi commence l'histoire d'amour de Mira et Daler. A la fin du film (mais pas de l'amour), Mira aura découvert un monde étranger, parfois exotique. Elle aura entrevu une guerre civile. Elle aura accompagné son père dans son agonie et Daler sur le chemin d'une vi nouvelle. «Kosh ba kosh» raconte une histoire merveilleuse, drôle et généreuse, une histoire d'amour passionné. C'est une allégorie de la séparation entre des êtres, de la perte de repères, de la rupture avec des pays, avec un univers social et politique. Et plus important encore, c'est le récit de la plus vraie des séparations, celle qui s'ouvre sur l'avenir.
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La dignité du peuple (2005)
Fernando Solanas
Argentine
116′
Dans la foulée de Mémoire d'un saccage, qui dénonçait les mécanismes politiques ayant conduit l'Argentine à la crise économique, La Dignité du peuple montre comment les organisations sociales et les populations les plus démunies ont fait face au chômage et à la misère qui sévissent depuis 2001.
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La naissance (1988)
Shaji N. Karun
Inde
108′
Un petit village du sud-ouest de l'Inde. Sous un arbre, un vieil homme qui attend son fils de retour de Trivandrum où il étudie. A la nuit tombée, le bus arrive enfin. Le vieux cherche interroge les passagers, en vain. Son fils n'est pas là. Il reprend alors le bateau pour rentrer chez lui. Les jours qui suivent, c'est le même manège qui recommence: le vieil homme attend le fils aimé, une attente où l'angoisse pénètre, de plus en plus. Jusqu'au jour où il apprend que son fils a été arrêté lors d'une manifestation d'étudiants. Il part alors à Trivandrum. Il s'en suit une longue quête à travers les méandres de la bureaucratie dont il revient bredouille, mais vaguement rassuré par quelques fonctionnaires marrons. Ce sera au tour de la soeur de partir à la recherche du fils et les choses se précisent. Le pire, la mort du jeune homme à la suite de tortures de la police semble de plus en plus évident. De retour, la fille ne sait comment annoncer la nouvelle à son père. Celui-ci n'est de toute façon plus en état de l'appréhender. Il retourne attendre le bus. C'est en revenant sur ses pas qu'il tombe. La folie, la mort sont son ultime refuge.
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La nostalgie de la campagne (1995)
Dang Nhat Minh
Vietnam
112′
«Un Lieu dans le monde», le succès de l'Argentin Adolfo Aristarain, pourrait être également le titre de ce superbe poème visuel vietnamien tant les deux films partagent ce même regard de tendresse porté sur les êtres, cette même force des sentiments, ce même éveil d'un jeune de 17 ans à la vie adulte. La silhouette des montagnes à l'horizon et les rizières toutes proches imprègnent de leur douceur et de leur luminosité un illàge reculé où vivent Nham, un jeune passioné de poésie, sa mère et Ngu, sa belle-soeur. Nham est l'unique homme de la famille: son père est mort et son frère est parti gagner son pain loin du village et loin aussi de Ngu. Les trois travaillent jour après jour dans le rizières. Entre Nham et Ngu, naît un calme et profond sentiment d'une intensité érotique souvent saisissante. Dans ce monde de labeurs et de plaisirs simples, arrive Quyen, une jeune femme, de retour pour une brève période dans son village natal après de longues années passées aux Etats-Unis. Nham est fasciné par sa beauté et son style - elle porte des jeans et des lunettes de soleil. Ouyeri ne semble pas se rendre compte tout de suite de la vive admiration que Nham lui voue et de la jalousie silencieuse de Ngu. Quyen retrouve avec sa terre natale et ses souvenirs idéalisés avec lesquels elle finit par prendre quelque distance. De par son réalisme poétique et sa force sensuelle, «Nostalgie de la campagne» n'a pas son égal dans le cinema actuel. Dang Nhat Minh, figur de proue de l'actuel cinéma vietnamien, se refuse à nous exposer une prétendue misère. C'est beaucoup plus un regard tendre sur la richesse humaine de ses personnages denses et sensibles qu'il nous offre. Les images pleines de fantaisie et d'émotions contrastent vivement avec une critique étonnement ouverte de la société toujours matérialiste. Dang Nhat Minh fait preuve d'une rare générosité. Il prend les gens et leurs sentiments avec sérieux, respect et compréhension. Il peut ainsi - comme cela est si bien dit dans le film - même faire d'un neuf un dix. «Nostalgie de la campagne» enthousiasme par son large éventail de portraits nuancés auxquels on attache naturellement. Le film ne traite pas seulement de l'entrée dans la vie adulte mais aussi de la fragilité du sentiment amoureux, de la force du désir, de la valeur de la vie en commun et surtout, de la nostalgie d'un peu de bonheur dans une vie imprévisible. Autant d'êléments qui imprègnent le climat général de ce film, en partie autobiographique, qui, dans presque tous les festivals européens et nord-américains où il est passé, à été le préféré du public.
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Laafi - Tout va bien (1991)
S. Pierre Yameogo
Sénégal
99′
Jour faste pour Joe : il a obtenu son bac C avec mention bien. Il veut étudier la médecine en France. Mais l’accord des autorités dépend des places disponibles. Faute de pouvoir satisfaire sa demande, on lui suggère de s’adresser au ministère… S’ensuivent moult démarches administratives d’où ressort le fait qu’au Burkina Faso, comme ailleurs, c’est parfois le piston qui fait marcher la machine bureaucratique.
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Le serviteur de Kali (2002)
Adoor Gopalakrishnan
Inde
88′
Kaliyappan est le bourreau officiel de la principauté de Travancore. Il réside à l'écart d'un petit village situé dans les paysages somptueux du Kerala, car le bourreau ne doit avoir aucune relation avec les personnes susceptibles d'être jugées. Depuis des générations, la famille de Kaliyappan vit des privilèges que lui accorde le Maharadjah après chaque exécution. Mais ces privilèges se font de plus en plus rares, et le vieux bourreau est fatigué d'accomplir une besogne devenue malédiction. «Je travaillais sur un autre projet, en 1989, lorsque j'ai eu envie de faire un film sur les thèmes du crime et du châtiment. Ce n'est que beaucoup plus tard que j'ai lu dans un journal un entretien avec le dernier bourreau du Kerala. J'ai conservé ce texte et un jour tout ce que j'avais lu m'est revenu à l'esprit. Pour ce film qui aborde un sujet un peu particulier, les recherches ont été plus longues que d'habitude. Je n'ai pas voulu commencer à filmer avant d'être entièrement satisfait. Le film soulève la question de la responsabilité. Quand les lois humaines sont incapables d'atteindre la vérité, de désigner le coupable, de le punir, alors que tous savent qu'un innocent est condamné à sa place, qui est responsable? La magistrature, les législateurs, le système gouvernemental, le bourreau ou l'Etat lui-même? À ma connaissance, toutes les sociétés, mêmes les plus avancées, ont été incapables jusqu'à ce jour de répondre à ces questions. 'Le serviteur de Kali' aborde également un problème de société. Initialement concentré sur le crime et le châtiment, le film est devenu plus que cela au fil de l'écriture. Je dirais qu'il traite de la responsabilité individuelle et collective; du péché et du rachat, de la liberté, à la fois réelle et ressentie. Il me permet d'évoquer ma frustration personnelle comme «être social». C'est aussi un film dans lequel je parle de ma terre, le Kerala.» Adoor Gopalakrishnan
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Lluvia (2008)
Paula Hernández
Argentine
106′
Depuis trois jours, la pluie tombe abondamment sur Buenos Aires. Alma et Roberto ne se connaissent pas encore. Solitaires et vulnérables, à la merci des flots diluviens qui s’abattent inexorablement, ils cheminent tous deux à travers la capitale. Leur rencontre fortuite va bouleverser le cours des événements. Un film somptueux, réalisé de main de maître par l’une des plus douées représentantes de la nouvelle vague du cinéma argentin. En plein embouteillage, sous une pluie torrentielle, Alma semble faire comme les autres passagers des voitures voisines, attendre tranquillement, par habitude plus que par raison, que le blocage se désengorge et que la circulation se fluidifie à nouveau, pour enfin pouvoir reprendre sa route et atteindre sa destination. Malgré ce calme apparent, il y a quelques jours, elle a quitté l'homme avec qui elle partageait sa vie depuis neuf ans. Elle est partie sans but précis, spontanément, emportant furtivement quelques effets personnels, sa voiture comme seul et ultime refuge. Après plus de trente ans passé en Espagne, Roberto est revenu à Buenos Aires, sa ville natale qu’il avait quitté enfant, avec sa mère. Désormais, il ne connaît plus personne, ne possède plus aucun lien avec la capitale argentine. Hormis ce père qu’il n’a plus revu depuis son départ et qui est au crépuscule de sa vie, dans le coma. Son appartement doit être vidé rapidement. C’est le but de ce retour sur ses terres d’origine, laissant, pour quelques jours, sa famille derrière lui. Alma est en quête de changement, sans trop savoir quoi. Elle a atteint un point charnière de sa vie et erre à travers la ville, à la recherche d’une échappatoire. Roberto cherche des pistes, des réponses, à propos de la vie de son père qu’il n’a pas connu, de ses choix passés. Un soir, subrepticement, au milieu d’un embouteillage, leur route va se croiser. Sous la pluie, encore. Avec une finesse désinvolte, une photographie impeccable, des acteurs au charisme évident (Valeria Bertuccelli, qui interprète le personnage d’Alma, a notamment joué dans XXY) et une structure narrative parfaitement maîtrisée, la réalisatrice Paula Hernandez confirme avec Lluvia, son troisième long métrage, sa place aux côtés des plus talentueux artisans de la nouvelle vague du cinéma argentin.
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Love of Fate
Pierre-Alain Meier
Suisse
88′
1,5 million de Syriens ont fui au Liban. Un petit nombre d’entre eux peuvent bénéficier de programmes de réinstallation. Deux familles se trouvent à la veille de leur départ pour l’Allemagne. Mais au dernier moment, le destin s’en mêle. L’une des deux familles ne partira finalement pas. Le destin, lorsqu'il s'empare des êtres humains, ne permet aucun pas de côté. Il y a des remèdes pour la maladie, il n'y en a aucun pour la destinée.
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Markus Raetz (2007)
Iwan Schumacher
Suisse
75′
Dans le monde de l’art, le Suisse Markus Raetz bénéficie d’une renommée internationale. Pour la première fois, l’artiste bernois a autorisé une équipe à pénétrer caméra au poing au sein du travail qu’il accomplit depuis 40 ans. Markus Raetz a un septième sens pour appréhender l’extraordinaire. Ses œuvres stupéfient comme les tours de passe-passe d’un magicien. Elles remettent en question nos habitudes visuelles et nous montrent les choses d’une manière tout à fait différente. Pour parfaire ses surprises visuelles déconcertantes, le plus clairvoyant des artistes suisse sait se servir de techniques, matières et médiums les plus divers. Une grande partie de l’œuvre de Markus Raetz est reliée au mouvement ; des installations et des sculptures modifient leur propre apparence du fait qu’elles se meuvent elles-mêmes ou que l’observateur se déplace autour d’elles. C’est ainsi qu’un homme portant un chapeau devient un lapin, ou qu’un OUI se transforme en NON. Markus Raetz est un homme érudit, plutôt timide, qui parle sans élever la voix et avec humour. Tout en découvrant comment fonctionne son regard très personnel sur le monde, nous apprenons à connaître l’homme qui se cache derrière ces œuvres merveilleuses.
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Matlosa (1981)
Villi Hermann
Suisse
94′
Alfredo mène apparemment une vie semblable à celle de nombreux Tessinois qui, vivant en ville, passent le week-end dans leur village natal. Pourtant pour Alfredo ces week-ends ne sont pas une évasion mais un rite obsessionnel qu’il répète chaque semaine, à la recherche de son passé.
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Mémoire d'un saccage (2004)
Fernando Solanas
Argentine
119′
De la dictature militaire à aujourd'hui, l'Argentine a subi l'un des effondrements économique et social les plus brutaux qu'un pays ait pu connaître en temps de paix. Ce pays riche et sa population ont vécu l'ensemble des traumatismes dénoncés par les altermondialistes et sous le regard complice des institutions internationales.
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Mère (1926)
Wsewolod Pudowkin
Russie
72′
Durant l'hiver 1905, lors de la Révolution russe, une femme - la Mère -, forcée de prendre parti lors d'une grève, doit choisir entre la fidélité qu'elle éprouve pour son mari, corrompu par les patrons afin d'obtenir son soutien, et son fils bien-aimé, un travailleur qui sympathise pour la cause des grévistes.
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Moi et mon blanc (2004)
S. Pierre Yameogo
Burkina Faso
92′
Mamadi en informe son collègue Franck et ils décident de conserver leur découverte. Poursuivis par les dealers, ils se réfugient chez les parents de Franck, où Mamadi découvre la vie des familles de banlieue, mais sont rapidement obligés de quitter le pays pour Ouagadougou. C'est au tour de Franck de faire l'apprentissage d'une autre culture. Tombé amoureux d'une belle prostituée, il décide, après maintes péripéties, d'ouvrir un vidéo-club, tandis que Mamadi, brillant diplômé, se trouve désormais confronté aux traditions familiales et à la lourdeur de l'administration moderne de son pays. Moi et mon blanc est un film d'aventure, une comédie dramatique contemporaine. Mamadi prépare une thèse de doctorat à Paris. Depuis plusieurs mois, il ne reçoit plus la bourse que son pays lui octroie et ne peut payer son loyer. Afin de survivre, il est obligé de travailler clandestinement comme gardien de nuit dans un parking. Grâce au système de télésurveillance, il découvre l'univers du parking, fait de prostitution et de trafic de drogue. Un soir, Mamadi déclenche involontairement l'alarme et aperçoit, dans la panique qui s'ensuit, deux dealers en train de camoufler un paquet avant de s'enfuir. Le colis renferme de la drogue et une forte somme d'argent.
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Opera Java (2006)
Garin Nugroho
Indonesie
115′
Dans l'ensemble de son œuvre, Garin Nugroho s'est toujours soucié de son pays, de ses errements, des injustices qui y prévalent. Le plus souvent, cet engagement se faisait au premier degré. Tel n'est pas le cas avec OPERA JAWA. Il a choisi la métaphore, qui plus est, chantée et dansée. Comment peut-on traiter de la misère et de la libération du monde en Opéra? C'est pourtant bien ce que Verdi faisait au 19ème siècle. Ce que Bernstein a mis en musique avec WEST SIDE STORY. Et c'est ce que réalise le cinéaste indonésien. Cette mise en scène somptueuse qui suscite le plaisir des sens, nous rappelle ce que l'art peut apporter aux peuples du monde. Le plaisir d'entendre une musique et des chants qui ne soient pas folkloriques mais modernes, de voir des tableaux - comment qualifier autrement ces plans si esthétiquement construits? - aux couleurs chatoyantes et celui, enfin, de suivre une histoire d'amour universelle. N'oublions pas les ballets dont la grâce et la légèreté sont merveilleusement bien rendues par une prise de vue presque voluptueuse. OPERA JAWA va marquer le cinéma indonésien, il devrait aussi marquer le cinéma contemporain, prouvant qu'il n'est pas besoin de gros budget pour accomplir un film à la mise en scène ample et spectaculaire. L'engagement, l'imagination et le talent sont plus utiles. Garin Nugroho en possède à revendre. Il aime aussi la vie. Il n'y a pas d'autre explication à cette réussite. Martial Knaebel
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Paraiso (2009)
Hector Galvez
Pérou
89′
Jardínes del Paraíso est un bidonville de la banlieue de Lima au Pérou. On y trouve une jeunesse dont l’horizon est fermé et qui se cherche malgré tout un avenir. Joaquín, Antuanet, Sara, Lalo et Mario, les héros du film, font partie de cette jeunesse. Paraíso nous raconte leur vie, leurs espoirs et leur réalité dans un langage d’une extrême beauté parce que simple, émouvant et universel. Héctor Gálvez, le réalisateur de Paraíso, dont c’est le premier film de fiction, avait été mandaté pour organiser un atelier vidéo dans cette banlieue. Sur place, il s’est trouvé face à une jeunesse qui ne cherche qu’à sortir de la misère sociale. Profondément touché par ces rencontres, il s’est inspiré de ses conversations et des histoires qui lui ont été racontées pour écrire son scénario. Il en a tiré une œuvre au réalisme saisissant où sa sympathie pour les personnages transpire à chaque scène et devient vite contagieuse. Nous suivons des jeunes dans leur quotidien, avec leurs copains, dans leurs familles, certains étudiant au collège, d’autres essayant de grappiller ici ou là quelques soles dans des petits boulots qui ne les mènent pas loin. Et même s’ils se livrent parfois à des petites rapines, on les sent honnêtes au fond d’eux-mêmes. Les mères, quant elles, sont hantées, la nuit, par les cauchemars de la guerre civile vécue dans leur village. Les maris et les pères sont étrangement absents. Il n’y a rien de misérabiliste, ni de paternalisme, dans ce témoignage au réalisme poignant, tout au contraire car il donne de la dignité non seulement aux habitants des Jardínes del Paraíso, mais aussi à toutes les jeunesses de banlieue du monde. Martial Knaebel
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Parlons Grand-mère (1989)
Djibril Diop Mambéty
Sénégal
34′
Le réalisateur de Touki-Bouki a suivi et filmé le tournage de Yaaba, deuxième long métrage d'Idrissa Ouédraogo. Documentaire plein d'humour sur les aléas d'un tournage au Burkina Faso.
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Passagen (1972)
Fredi M. Murer
Suisse
44′
H.R. Giger est devenu célèbre dans le monde entier en tant que concepteur des figures du long métrage ALIEN de Ridley Scott. Dans ce documentaire sur le travail de H.R. Giger, réalisé de nombreuses années auparavant, le processus créatif de l'artiste et l'interaction entre les influences conscientes et inconscientes sont au centre. Les déclarations d'experts et de contemporains abordent la question de la position et de la responsabilité sociale de l'artiste.
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Pleine lune - Director’s Cut (1998)
Fredi M. Murer
Suisse
116′
Après une nuit de pleine lune, douze enfants disparaissent dans tout le pays. Les parents et les policiers sont perplexes : les ravisseurs ne se manifestent pas. Leur seul indice est une lettre dont le contenu doit être déchiffré avant la prochaine pleine lune. Il reste 18 jours. Histoire magique et pleine d’ironie poétique sur l’état de la Suisse et plaidoyer pour plus d’imagination. Version director’s cut de Fredi M. Murer.
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Quiereme y veras (1994)
Daniel Díaz Torres
Cuba
53′
Trois petits escrocs sont persuadés de réusssir le coup de leur vie, le cambriolage de la 'Bank of America' durant cette nuit de la Saint-Sylvestre 1958. Un moment vraiment mal choisi, car c'est précisément lors de cette nuit que la Révolution cubaine éclate dans les rues de La Havane. Encore maintenant, ces trois drôles de compères songent à ce qu'ils seraient devenus sans cette Révolution... A vrai dire, deux d'entre eux se sont depuis longtemps adaptés aux conditions de vie de La Havane d'aujourd'hui. Seul Juventino persiste à vivre dans ses rêves et ses illusions. Il trouve une complice en Dora, une diseuse de bonne aventure qui l'aide à percevoir une peu de réalité dans ses chimères. Un jour qu'il se trouve devant cette fameuse banque, devenue nationale depuis la Révolution, Juventino récupère sans le vouloir une enveloppe bourrée d'argent qu'une femme élégante vient de perdre au cours d'une mêlée avec des voleurs à l'arraché. Dès lors, il se consacre entièrement à la recherche de cette femme, qui n'est plus toute jeune, en qui il croit reconnaître un amour du temps jadis. Mais sa recherche va tourner tout autrement que prévu. Un mélodrame tragicomique, mélancolique et drôle comme le serait un boléro enjoué, plein de charme et d'entrain. Un monde magique et irréel qui peut conjurer le hasard et l'incertitude. Ce n'est pas pour rien que le film 'Quiereme y veras' ('Aime-moi et tu verras') porte le titre d'un boléro célèbre dans toute l'Amérique latine.
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avec bonus
Shanghai, Shimen Road
Haolun Shu
Chine
84′
La trame de ce premier film se passe à la fin des années 1980, à Shanghai. Dans cette ville tentaculaire, un garçon de 16 ans, Xiaoli dont la mère a émigré aux Etats-Unis, vit apparemment en paix, entouré de son voisinage et de son grand-père. Et surtout de sa meilleure amie, Lanmi qui travaille en usine. Très proche d'elle, Xiaoli commence à souffrir lorsqu'il prend conscience que Lanmi dérive loin de lui, attirée par les possibilités nouvelles de la Chine qui s'ouvre à la culture occidentale, aux produits et biens étrangers, et aux milieux des affaires. Alors qu'il rêve de rejoindre sa mère, il se rapproche de sa camarade de classe Lili. Et le pays qui change très vite va vivre les évènements de 1989, qui forcent alors Xiaoli à grandir et à quitter le monde de l'adolescence et les rêves qui le parsèment. No. 89 Shimen road se révèle à la fois un film générationnel et universel/initiatique. Un film sur une jeunesse léthargique perdue dans une ville gigantesque, une jeunesse à l'avenir incertain, témoin de la naissance d'une nouvelle Chine. Un film sur une génération troublée, qui essaie de trouver sa propre voie mais pour laquelle le processus de croissance et la sortie de l'adolescence sont parfois difficiles.
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Storia probabile di un Angelo - Fernando Birri
Paolo Taggi Domenico Lucchini
Italie
76′
Voyage dans le monde et l’œuvre de Fernando Birri, le grand maître du cinéma sud-américain. Comme celui-ci le disait, ce sont «les dernières volontés de son cinéma spirituel».
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Take Off
Bruno Moll
Ghana
93′
Le Ghana est exemplaire en Afrique de l'Ouest - démocratique, ouvert, ambitieux. Le gouvernement ghanéen est fier et se réfère volontiers à sa bonne gouvernance: la meilleure législation d'Afrique de l'Ouest et, avant tout, une économie stable - malgré la crise financière mondiale. Le gouvernement est fermement décidé à atteindre un développement socio-économique rapide, particulièrement en favorisant l'élargissement du tissu industriel. Ebenezer Mireku, né dans un village de la région forestière du pays. En 1988, il a obtenu un doctorat à la Haute école de St Gall. Finalement, il rentre au pays où il devient entrepreneur, dans l'idée de faire profiter son pays de ses connaissances acquises. Depuis quelques années, il se bat passionnément pour un projet précis et ce sera le projet de sa vie: la reconstruction d'une partie du réseau des chemins de fer ghanéens. Ce réseau devrait apporter le développement et résoudre les problèmes de toute la région. Son projet futuriste, gigantesque de chemin de fer sert de fil rouge au film Take Off de Bruno Moll. La narration suit Ebenezer, sa biographie, ses expériences concernant son projet. Elle interroge aussi le développement et ses conséquences, la croissance et le progrès et leurs significations concrètes. Une réflexion d'une brûlante actualité.
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The Song of Mary Blane
Bruno Moll
Suisse
86′
En 1866, le peintre soleurois Frank Buchser est envoyé aux Etats-Unis en vue de peindre un monumental tableau des «Héros de la guerre civile» pour la future salle du Conseil national à Berne. Au début, Buchser brosse consciencieusement le portrait des politiciens et des généraux dans l'esprit de la commande. Mais il s'intéresse de plus en plus aux Indiens déportés dans des réserves et aux conditions de vie des esclaves qui viennent d'être libérés. Des années plus tôt, fasciné par la culture mauresque, Frank Buchser déguisé en cheikh turc se rendait à cheval à Fès, ville marocaine interdite aux chrétiens sous peine de mort. Le cinéaste suisse Bruno Moll (Pizza Bethléem, Le voyage à Tunis) raconte les deux voyages aventureux de l'artiste rebelle et controversé. Le récit commence avec des images documentaires des émeutes de Charlottesville en août 2017 et les notes de journal intime de Frank Buchser lorsque, en 1869, le général Lee posait pour le peintre. Dans un grand retour en arrière, le cinéaste raconte le séjour de Buchser en Andalousie et au Maroc en 1858, rentre avec lui en Suisse et conclut avec son aventure nord-américaine.
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Toula ou le génie des eaux (1973)
Moustapha Alassane
Niger
72′
Les dieux ont condamné le pays à la sécheresse. Il semble n'y avoir aucun espoir. Un devin convoqué par le roi réclame le sacrifice d'une jeune femme pour mettre fin à la colère divine. Un jeune amoureux décide d'aller chercher de l'eau pour sauver la jeune fille, mais quand il revient avec une bonne nouvelle, il est trop tard: les dieux ont déjà été satisfaits et Toula a disparu dans le marais sacré.
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Trans-Cutucu, retour à la forêt (2009)
Lisa Faessler
Équateur
92′
Deux énormes bulldozers jaunes creusent simultanément la terre rouge carmin alors que plusieurs chevaux se lèchent mutuellement leurs plaies dues aux lourdes charges qu’ils transportent. À quelques mètres de là se parque un car pour permettre à des touristes occidentaux de descendre. Ils souhaitent atteindre à pied les cabanes en bois au-dessus du chantier. Il s’agit de la construction de la route Trans-Cutucú Amazonía, qui traversera les terres quasiment vierges des Indiens. Elle servira à faciliter le transport du bois depuis les villages jusqu’à la capitale de la province Morona-Santiago. Dans Trans-Cutucú, la réalisatrice Lisa Faessler montre les rudes conditions de vie des indigènes Equatoriens, qui subissent une pression croissante de l’industrie. Un agriculteur cultivant la canne à sucre explique qu’il n’arrive plus à se débarrasser de sa récolte, car les marchands ne lui paient quasiment rien. Comme la plupart de ses camarades du village, il ne peut rien faire d’autre que s’attaquer à son propre espace de vie, la forêt tropicale, pour en vendre le bois à bon prix. Pour opérer un contraste aux images de la situation actuelle, la réalisatrice utilise des séquences en noir et blanc datant de 1986, dans lesquelles de vieux Indiens, tour à tour ivres et sobres, racontent des histoires sur la nature mystique. Ces anciens documents présentent aussi des actes rituels: la recherche de chutes d’eau sacrées ou le fait de boire un alcool fort particulièrement mauvais. Un documentaire subtil sur le profond fossé entre une tradition centenaire et le caractère irrémédiable de la modernisation.
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Une ville à Chandigarh (1965)
Alain Tanner
Inde
53′
Suite à la partition de l’Inde en 1947, lors de laquelle la province du Penjab a été partagée entre l’Inde et le Pakistan, l’ancienne capitale Lahore s’est retrouvée en territoire pakistanais. L’architecte Le Corbusier fut chargé de construire une nouvelle capitale, Chandigarh, au pied des premiers contreforts de l’Himalaya. Un an apès la mort du Corbusier en 1965, Alain Tanner commence à réaliser un film dans la cité partiellement en chantier ou même encore à l'état de plans. Mais la métropole compte déjà quelque 120'00 habitants. Architecturalement parmi les plus modernes des villes, Chandigarh a été construite archaïquement à la main. Des impressions de cette ville horizontale et verte - la brique ne permettant pas d'expansion verticale - sont capturées dans de longs plans fixes et de nombreux travellings. Le commentaire de John Berger inscrit cette beauté visuelle dans une réflexion plus large: le climat a fortement influencé les décisions des planificateurs, tandis que la nouvelle cité n'a pas réussi à briser d'un seul coup les anciennes règles sociales. Ces règles continuent de déterminer le niveau d'éducation et de revenu, et les ouvriers qui construisent Chandigarh ne peuvent eux-mêmes pas y vivre. Cependant, le film partage l'optimisme du Corbusier dans sa conception de l'architecture comme instrument qui aide les hommes à clarifier leurs visions, à exercer leurs facultés de discernement et à établir de nouvelles relations, même si les effets ne se feront sentir qu'à long terme.
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Urs Fischer
Iwan Schumacher
Suisse
102′
A 36 ans, l’artiste suisse Urs Fischer vivant à New York, profite depuis quelques années d’une renommée internationale. Ce documentaire le suit pendant la préparation de son exposition exclusive dans un musée américain et nous amène ainsi dans la vie quotidienne et le métier d’un artiste.
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Utopia Blues (2001)
Stefan Haupt
Suisse
99′
Rafael, 18 ans, est bien décidé à conquérir le monde avec sa musique. « La vie est un jeu », dit-il – mais sans crier gare, les choses tournent au sérieux. Combien de liberté peut-on s’octroyer ? « Utopia Blues »raconte le numéro d’équilibriste d’un adolescent au seuil de l’âge adulte, et dépeint sa soif de liberté sur fond de contraintes et de normes sociales. Magnifiquement interprété et plein de sensibilité.
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Vakuum
Christine Repond
Suisse
77′
Au milieu des préparations pour son 35e jour de mariage, Meredith découvre avec surprise qu’elle est séropositive. En tant que transporteur, seul son mari André est remis en question. Plus la célébration du mariage se rapproche, plus fragile semble le mariage qui devrait être célébré. Courageuse, fâchée et pleine d’espoir, Meredith se rend compte qu’il ne peut y avoir un futur commun que si elle pardonne complètement à André. Mais combien de blessures l’amour endure-t-elle?
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Voyages au pays intérieur (1988)
Matthias Von Gunten
Suisse
99′
Les voyages au pays intérieur nous plongent dans le quotidien de six personnes : une dame âgée, un marginal, un observateur d’avions, un conservateur du patrimoine, une journaliste et un employé de la Swissminiatur. Au détour de ces incursions insolites, le film traque l’absurde et le dramatique qui se cachent derrière l’apparente normalité. Un regard délicat sur ce qui est, et sur ce qui nous anime.
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avec bonus
Way Beyond
Pauline Julier
Suisse
61′
Le Future Circular Collider est la machine du futur. Grâce à elle, nous pourrons enfin remonter le temps jusqu’à l’origine de notre univers. Mais comment mettre en place le plus grand instrument scientifique de tous les temps ? Entre métaphysique et tunnels souterrains, Way Beyond raconte l’histoire d’une aventure où se déplacent des montagnes pour plus de connaissances.
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Whispering Sands
Nacer Khemir
Tunisie
94′
Une Canadienne d'origine arabe part dans un désert pour une raison qu'elle garde secrète. Quand elle traverse les lieux en ruines de son enfance, le guide local épaissit l’énigme, en narrant des contes populaires, dont le sens nous touche de près mais dont nous avons du mal à identifier la nature. Entre passé et futur ébranlés, « Whispering Sands » est le témoin du sentiment de perte et de la douleur qui l'accompagne.
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Wir Bergler in den Bergen (1974)
Fredi M. Murer
Suisse
112′
Un «film en trois mouvements avec des Uranais». Le premier mouvement témoigne de l’industrialisation du village de Göschenen et de toute la vallée de Göscheneralp depuis le percement du tunnel du Saint-Gothard et la construction du barrage. Le second mouvement présente la vallée de montagne du Schächental. Bien que lieu de passage et de tourisme, elle reste fidèle à l’exploitation familiale de la ferme et des alpages. Enfin, le dernier mouvement nous mène dans une troisième vallée, celle du Maderanertal et de son chef-lieu, Bristen où les formes de vie traditionnelles ne persistent que par la volonté de ses habitants à sauvegarder une solidarité par le biais d’une coopérative paysanne. La partition du film en trois mouvements est à comprendre littéralement et musicalement; impliquant à la fois contenu et forme. Le titre et les sous-titres sont des citations de paysans de montagne. Eux, les montagnards, sont au centre du film et ce sont eux, exclusivement, qui ont la parole. Le film transmet donc des matériaux bruts, des informations de première source. Fredi M.Murer Le film se rattache à l’utopie sociale caractéristique de ses premières fictions, crées par un observateur qui, adepte du recueillement et de la méditation, n’en fait pas moins, en dernière analyse, résolument œuvre de militant.
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